CULTURE

L'affiche des Jeux Olympiques de Paris 2024 : entre polémiques et réappropriation

6/3/2024
Clément Rigaud
Faire passer la souris sur les mots cachés pour les lire
6/3/2024

L'affiche des Jeux Olympiques de Paris 2024 : entre polémiques et réappropriation

Clément Rigaud
Faire passer la souris sur les mots cachés pour les lire

C’est une approche nouvelle, à l’instar « de l’ensemble du projet Paris 2024, singulier à plus d’un titre. » selon Joachim Roncin, directeur du design de Paris 2024 et interviewé ce 4 mars par Franceinfo. Depuis leur création en 1896, les Jeux Olympiques ont été la célébration de l'héritage culturel et identitaire des régions organisatrices et sans doute depuis les jeux de Stockholm en 1912, les affiches officielles des jeux ont traversé le temps comme le reflet de l'évolution des sociétés et des arts.

L’affiche officielle des Jeux de paris 2024 a été révélée ce lundi 04 mars 2024 au Musée d’Orsay. Le dessinateur Ugo Gattoni a été choisi pour imaginer les deux affiches - une pour les Jeux Olympiques et une pour les Paralympiques. Toutes deux sont construites en diptyque, s’accolant l’une à l’autre pour prolonger l’univers exalté et exaltant du créateur. 

Ugo Gattoni réinvente ainsi une capitale-stade vivifiée, fantasmée et débordante de subtilités et de détails cachés à la manière d’un Où est Charlie renouvelé. 40 sports olympiques et paralympiques sont représentés, des mascottes cachées, la Tour Eiffel fusionnée au Stade de France ; de Paris, à Marseille ou encore à Tahiti, la richesse des tableaux ne cessera d’être source de surprise et de curiosité, inspiré et inspirant l’unicité et la célébration.

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Polémiques & réappropriation

L’affiche officielle des Jeux Olympiques de Paris 2024 ne fait pas consensus. Alors qu'elle semble prôner l'unicité, l'inclusivité et la célébration, déjà les commentaires ne ressemblent qu'à des cris de haine et à de la confrontation, attestant davantage, en apparence, d'une réalité bien plus déconcertante par sa violence. Polémiques et réappropriation politique - j’ose le dire - se fondent à sa diffusion. Plusieurs responsables de droite et d'extrême droite ont critiqué l’œuvre où ne figure aucun drapeau tricolore. Autre mécontentement apporté : la croix latine sur le Dôme des Invalides serait volontairement oubliée. Jordan Bardella, président du rassemblement national, dénonce « le mépris pour notre drapeau tricolore, la cancellisation de notre patrimoine chrétien ». Marion Maréchal, membre du parti Reconquête, commente quant à elle : « quel intérêt d'organiser les Jeux olympiques en France si c'est pour cacher ce que nous sommes ». Une affiche qui « nie l'histoire française » pour Eric Ciotti.

L'artiste se dit d’un art décomplexé, ne cherchant pas à représenter les objets ou les bâtiments de manière conforme et d’une appropriation surréaliste mais il n’en est rien. Son œuvre n’est pas surréaliste, elle est légitimement figurative, d’une figure illustrative, stylisée voire symbolique - en somme figurative donc - parce qu’elle est la représentation d’une figure du réelle reconnue. N’ont-ils rien d’autre à reprocher que l’absence d’une croix ou des couleurs tricolores pour faire, si ce n’est de la réappropriation - car c’est le cas - une forme de mépris grossier et suffisant pour la création ? Aucun commentaire ni désolation ne semble s'apparenter aux colonnes marbre cyan, somme toute extravagantes au XVIIe, ni à l’absence des sculptures d’Antoine Coysevox, qui rythment pourtant la façade de riches connotations. Devrions-nous peut-être ainsi les citer ? "Justice", "Force", "Prudence" et "Tempérance". Cela résonnera peut-être en celles et ceux qui paraissent bien davantage invalides.

6/3/2024

L'affiche des Jeux Olympiques de Paris 2024 : entre polémiques et réappropriation

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6/3/2024
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6/3/2024
Clément Rigaud
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6/3/2024
Clément Rigaud
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C’est une approche nouvelle, à l’instar « de l’ensemble du projet Paris 2024, singulier à plus d’un titre. » selon Joachim Roncin, directeur du design de Paris 2024 et interviewé ce 4 mars par Franceinfo. Depuis leur création en 1896, les Jeux Olympiques ont été la célébration de l'héritage culturel et identitaire des régions organisatrices et sans doute depuis les jeux de Stockholm en 1912, les affiches officielles des jeux ont traversé le temps comme le reflet de l'évolution des sociétés et des arts.

L’affiche officielle des Jeux de paris 2024 a été révélée ce lundi 04 mars 2024 au Musée d’Orsay. Le dessinateur Ugo Gattoni a été choisi pour imaginer les deux affiches - une pour les Jeux Olympiques et une pour les Paralympiques. Toutes deux sont construites en diptyque, s’accolant l’une à l’autre pour prolonger l’univers exalté et exaltant du créateur. 

Ugo Gattoni réinvente ainsi une capitale-stade vivifiée, fantasmée et débordante de subtilités et de détails cachés à la manière d’un Où est Charlie renouvelé. 40 sports olympiques et paralympiques sont représentés, des mascottes cachées, la Tour Eiffel fusionnée au Stade de France ; de Paris, à Marseille ou encore à Tahiti, la richesse des tableaux ne cessera d’être source de surprise et de curiosité, inspiré et inspirant l’unicité et la célébration.

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L’affiche officielle des Jeux de paris 2024 a été révélée ce lundi 04 mars 2024 au Musée d’Orsay. Le dessinateur Ugo Gattoni a été choisi pour imaginer les deux affiches - une pour les Jeux Olympiques et une pour les Paralympiques. Toutes deux sont construites en diptyque, s’accolant l’une à l’autre pour prolonger l’univers exalté et exaltant du créateur. 

Ugo Gattoni réinvente ainsi une capitale-stade vivifiée, fantasmée et débordante de subtilités et de détails cachés à la manière d’un Où est Charlie renouvelé. 40 sports olympiques et paralympiques sont représentés, des mascottes cachées, la Tour Eiffel fusionnée au Stade de France ; de Paris, à Marseille ou encore à Tahiti, la richesse des tableaux ne cessera d’être source de surprise et de curiosité, inspiré et inspirant l’unicité et la célébration.

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L'artiste se dit d’un art décomplexé, ne cherchant pas à représenter les objets ou les bâtiments de manière conforme et d’une appropriation surréaliste mais il n’en est rien. Son œuvre n’est pas surréaliste, elle est légitimement figurative, d’une figure illustrative, stylisée voire symbolique - en somme figurative donc - parce qu’elle est la représentation d’une figure du réelle reconnue. N’ont-ils rien d’autre à reprocher que l’absence d’une croix ou des couleurs tricolores pour faire, si ce n’est de la réappropriation - car c’est le cas - une forme de mépris grossier et suffisant pour la création ? Aucun commentaire ni désolation ne semble s'apparenter aux colonnes marbre cyan, somme toute extravagantes au XVIIe, ni à l’absence des sculptures d’Antoine Coysevox, qui rythment pourtant la façade de riches connotations. Devrions-nous peut-être ainsi les citer ? "Justice", "Force", "Prudence" et "Tempérance". Cela résonnera peut-être en celles et ceux qui paraissent bien davantage invalides.

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