7/4/2022
"Bifurcations, choisir l’essentiel" : la Biennale Internationale de Design
Par Clément Rigaud
L’An 01 film de Jacques Doillon, 1973
La Biennale Internationale de Design de Saint-Étienne
Il y a un lieu en France où lorsque l’on parle design - ne serait-ce que lorsqu’on y pense - nous n’avons pas l’air fou ou bien étrange. Je veux dire que là-bas, rester immobile devant une chaise pendant des heures paraît tout à fait justifié. Rien d’anormale non plus à penser qu’une typographie pourrait changer le monde ou encore que les croquis d’une maison qui aujourd'hui n'est techniquement pas faisable ‘’remettront tout en perspective dans quelques années’’.
Pour découvrir cet endroit unique qui fait fantasmer ces étudiants, rêvant un jour d'être admis dans son école ; pour vous rendre à ce lieu si singulier et qui bouleverse les connaisseurs et ouvre le regard du grand public, il faut suivre la direction de Saint-Étienne, au cœur de son quartier créatif, dans l’essence même de la ville : à la Cité du design.
Plus largement, Saint-Étienne rayonne dans le monde comme une ville référence en matière de design. La métropole est la seule ville en France à avoir été distinguée « ville créative de design » par L’UNESCO. Cette distinction rentre dans la lignée du projet global de leur « Cité du design 2025 ». Aujourd’hui, toutes les infrastructures ne sont pas encore ouvertes, mais depuis 2009, la ville dessine un espace de plus de 16 000 m2 qui rassemble sur un même site, l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne (Ésadse), un centre de recherche et d’innovation ainsi que la "Platine" qui accueille notamment un auditorium, deux salles d’exposition, une médiathèque et une boutique. Un "observatoire du design territorial" ouvrait même ses portes en 2019. Une structure d’analyse économique et territorial sur la pratique et le développement du design.
Vous l’avez compris, pour beaucoup de passionnés et-ou professionnels, Saint-Étienne a une odeur toute particulière et s’il on en parle dans <link-text>Audacieux<link-text> aujourd’hui, c’est parce que ce mercredi 6 avril réouvrait la si célèbre <link-text>Biennale Internationale de design<link-text>. Pour la première fois, l’événement se déroulera sur quatre mois au lieu d’un seul. Et cette édition risque d’être particulièrement riche. Comme toujours, l’événement s’intéresse à un thème d’actualité. Cette année c'est : « Bifurcations, choisir l’essentiel » qui rythmera les sept expositions proposées. Six domaines : Les espaces domestiques, l’automobile, le corps, les façons d’apprendre, les modes de consommation et de production.
Et au regard de des grands enjeux environnementaux et politiques, l’Afrique est l’invité d’honneur de l’édition 2022. De quoi « se projeter hors des voies établies » et découvrir les tactiques et les actions globales en faveurs de l’amélioration des cadres de vie en Afrique. Une invitation à redéfinir aussi notre rapport aux autres et aux innovations. À découvrir notamment, un dispositif e-santé qui facilite les prises en charge médicale, l’installation d’une microarchitecture ou encore des « banques culturelles » qui visent à conserver le patrimoine.
La <link-text>Biennale internationale design<link-text>, c’est à Saint-Étienne, la ville du design. Ce sont 111 expositions, plus de 235 designers, 10 000 m² de propositions, de services, d’objets, d’expérimentations, 48 installations, 250 événements qui nous invitent à découvrir une autre direction, nous pousse à nous abandonner peut-être un peu : à bifurquer.
7/4/2022
"Bifurcations, choisir l’essentiel" : la Biennale Internationale de Design
Par Clément Rigaud
L’An 01 film de Jacques Doillon, 1973