28/11/2023
La contraception masculine, on en parle ?
Par Iris Cholvin
Crédit photo : Nationaal Archief
Alors que les militantes du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) scandaient déjà dans les années 1970 : « Toute politique sur notre ventre ne se fera pas sur notre dos ! », force est de constater que le poids de la contraception reste encore aujourd’hui porté par les femmes. Certes, la dépénalisation de l’avortement et l’accès à la pilule contraceptive ont rendu les femmes plus libres de procréer (ou non). Mais ça n’a pas transformé un problème structurel : la contraception reste l’affaire des personnes dotées d’un vagin. Entre les conséquences physiques, l’impact négatif sur le bien-être émotionnel et la charge mentale, l’inégalité face à la contraception est affligeante.
La contraception masculine, une lutte de longue date
Pourtant, la contraception masculine n’est pas une question récente : on parle de pilule pour homme depuis 40 ans ! Mais les résistances de l’industrie pharmaceutique, l’absence de prise de décision des pouvoirs politiques et le manque de considération de la gent masculine en général ont menés à la stagnation. Que reste-t-il alors, si l’on fait partie de ces hommes qui souhaitent partager la charge contraceptive ?
La vasectomie
La contraception masculine la plus connue est une opération mineure, sous anesthésie locale et peu douloureuse : la vasectomie. Son seul défaut, c’est qu’elle est irréversible dans environ 50% des cas. Pour cette raison, on la considère comme une contraception définitive.
La méthode hormonale
La méthode hormonale est une piqûre hebdomadaire. Assez similaire à la pilule pour femme, elle a des effets secondaires proches, comme la prise de poids, l’irritabilité et les seins qui grossissent. C’est pourquoi peu d’hommes choisissent ce moyen de contraception.
La méthode thermique
Le slip chauffant et l’anneau contraceptif fonctionnent tous les deux sur le même principe : la méthode thermique. Ils permettent de remonter les testicules dans la zone du pubis, de façon à augmenter leur température. En quelques semaines seulement, la chaleur stoppe la production de spermatozoïdes et rend les hommes temporairement stériles. Il suffit ensuite d’arrêter de le porter pour retrouver sa fertilité. Le seul défaut de cette méthode, c’est que le slip chauffant et l’anneau contraceptif doivent être portés 15 heures par jour pour fonctionner. Ensuite, c’est surtout une question de ressenti personnel. Certains hommes expliquent avoir eu du mal les premiers jours, mais qu’une fois habitués, ils se sentent nus sans. A l’inverse, d’autres ne s’y font pas et finissent par abandonner.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur ce sujet, la BD « Les Contraceptés » est une véritable mine d’or.
De Guillaume Daudin et Stéphane Jourdain, illustré par Caroline Lee.
28/11/2023
La contraception masculine, on en parle ?
Par Iris Cholvin
Crédit photo : Nationaal Archief
Alors que les militantes du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) scandaient déjà dans les années 1970 : « Toute politique sur notre ventre ne se fera pas sur notre dos ! », force est de constater que le poids de la contraception reste encore aujourd’hui porté par les femmes. Certes, la dépénalisation de l’avortement et l’accès à la pilule contraceptive ont rendu les femmes plus libres de procréer (ou non). Mais ça n’a pas transformé un problème structurel : la contraception reste l’affaire des personnes dotées d’un vagin. Entre les conséquences physiques, l’impact négatif sur le bien-être émotionnel et la charge mentale, l’inégalité face à la contraception est affligeante.