30/11/2022
EXTRA, la boule de Noël 2022
Par Clément Rigaud
Crédit photo : CIAV Meisenthal 2022
Chers lecteurs : c’est la fin d’année !
Halala, une année encore pleine de fantaisies insoupçonnables n’est ce pas . Et nous y revoilà. C’est ce parfum qui nous pénètre à la fin de l’automne. Le vent froid, l’odeur du chocolat, un penchant casanier devant Netflix ou autres démesures fantastiques façon stream, chic et débandade et les superbes photos #so-natural des paysages enneigés d'Instagram. La magie à l'état pur ! Peut-être aussi la plus délectable de Vivaldi : l’Hiver et la rétrospective d’une année déjà passée avec vous. En effet, il y a quelques semaines maintenant, nous fêtions le premier anniversaire d’<link-text>Audacieux<link-text> et comme une boucle bouclée, en ce début décembre, nous voilà à redécouvrir les douces tendances et traditions de fin d’année.
L’une d’entre elles est bien connue des fins amateurs de design puisqu’elle met en avant, chaque année, l’un des derniers contemporains émergents. Le Centre international d'Art Verrier célèbre ainsi cette même ambiance des fêtes hivernales. La boule de Noël 2022 donc, un design signé du jeune Nicolas Verschaeve.
Somme toute c’est l’essence même profonde des designers que de tendre à révéler ce qui nous paraît ordinaire, tantôt même oublié ou bien caché, noyé par la masse. L’an dernier, <link-text>Harmonie Begon<link-text> nous rattachait au vivant et à la délicatesse des dynamiques qui nous entourent. C’était se calquer sur ce qui semble n’être qu’harmonie dans la trace chaotique du picorage des mésanges. Encore précédemment, il y avait MAGMA qui nous plongeait en enfance, tentant même de redéfinir ce qui nous parait - ou paraissait - nécessaire. Cette saison, le CIAV de Meisenthal nous plonge dans un ‘onirique voyage sensoriel’. Là où ‘les lumières du jour foudroient le verre et la réalité du dehors se réincarne en un hypnotique paysage de reflets colorés, façonné de miraculeux mirages'.
Ou simplement : une bouteille..
Ainsi pour l’artiste, il s’agirait du reflet par excellence de la convivialité. Là où l’on s’attarde donc simplement à remplir les verres de nos proches, Nicolas Verschaeve nous pousse à reconsidérer cet objet du quotidien. La question étant : pourquoi ?
Le créateur choisit l’objet comme matière créatrice. Parmi l’infini spectre des possibles, il s’imprègne du quotidien mais semble ne jamais rien en tirer. Ni questionnements, ni ouvertures, ni critiques subtiles, ni discernements intelligents, il ne déconstruit pas nos usages et ne revendique aucun sens critique lié aux enjeux du design contemporain comme devraient en découler chacune de ses intentions.
Il parle tantôt de la richesse de la forme, de la pluralité des silhouettes, des couleurs et des tailles, tantôt des traces volontaires de l'industrialisation mais sans ne jamais jouer sur leur représentation. Woaw, disons-le, nous n'y allons pas à demi-mot. Il est parfois déroutant que de voir des artistes se saisir d’une création qui, de fait, rentre et rentrera dans le spectre du populaire sans ne jamais en profiter, ni rien révéler à la masse.
Comment percevoir autrement donc ? Et bien à travers le culot d’une bouteille. Pourquoi pas. On vous laisse tous de fois vous faire votre propre avis.
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